« - Un beau manteau à capuche angora, des gants en vison et un chapeau russe en poils de renard s’il vous plait. »
On ne peut pas faire plus kitsch et on ne peut pas faire… plus cruel.
Chaque année des millions d’animaux sont tués pour leurs fourrures, leurs duvets ou leurs poils.
Renards, visons, lapins, oies, canards sont ainsi élevés dans d’atroces conditions dignes de décors de films d’horreur… sauf que pour eux, c’est la réalité…
Cette semaine découvrons l’envers du décors de la fourrure ou l’atroce face cachée de l’industrie du luxe. Je t’explique pourquoi il est grand temps de s’en débarrasser.
40 ➡️ C’est le nombre d’élevages de lapins angora français1.
9000 tonnes ➡️ C’est le poids de poils de lapins commercialisés dans le monde2.
60 000 ➡️ C’est le nombre de visons tués chaque année en France3.
Plus de 85% ➡️ C’est le pourcentage de fourrure vendue dans le monde qui provient d’élevages (le reste est issu de la chasse, des pièges et autres cruautés spécistes de la sorte)4.
Autant dire que même si de nombreuses marques se sont engagées pour ne plus en utiliser, le combat reste actuel. Trop d’animaux sont encore victimes de cette cruelle industrie de la mode (et du luxe). Et ce quand bien même il est interdit d’élever des animaux pour leur fourrure en France.
Si tu es vegan et antispéciste tu connais très certainement les raisons éthiques pour lesquelles ne plus porter du renard, du vison ou du castor. Mais même au-delà de ses raisons éthiques, des arguments écologiques et sanitaires entre en compte. Découvrons ainsi les 3 raisons de ne plus porter des vêtements en fourrure.
Des infrastructures délabrées où la viande pourrit sur les cages
Comme le montre une enquête One Voice sur 6 élevages français de visons5, la plupart des infrastructures sont délabrées. Les visons mangent, dorment et passent leurs journées dans leurs propres excréments. Poils, poussières, viandes pourries, urines s’accumulent dans ces infrastructures.
Des espaces restreins pour des animaux sauvages
Vivant dans des cages grillagées toutes petites, les visons qui d’ordinaire ont besoin de courir, nager et chasser se retrouvent coincés dans ces micro-espaces. Qui aimerait se retrouver enfermé de la sorte ? D’autant que dans la plupart des élevages, le surnombre oblige à partager la cage pour deux ou trois. L’ennui est mortel pour des animaux destinés à vivre dans la nature…
Des fins de vies encore pire que l’enfer
Réputée indolore, la méthode d’abattage des visons et autres animaux à fourrure consiste à les tuer par inhalation de monoxyde de carbone. Mais d’autres pratiques cruelles existent, notamment le retirage de la chair à vif. C’est le cas de nombreux élevages de lapins angora6 par exemple. Chaque année ils se font arracher jusqu’à 4 fois les poils avant d’être tués, 3 ans après7 car devenus « inutiles » et trop « vieux ».
Le cas spécifique de la Chine
La Chine est le pays le plus producteur de fourrure au monde. Et aussi le pays le plus consommateur…
Ses industries n’hésitent pas à dépecer les animaux à vif, enfreindre les règles d’hygiène8 (pas de désinfectants pour les cages etc…). Là-bas, les élevages ne sont pas interdits, l’achat non plus.
Tout comme l’industrie du cuir qui est très polluante, l’industrie de la fourrure l’est aussi.
Elle pollue pour plusieurs raisons :
L’élevage industriel a des conséquences environnementales conséquentes comme nous l’avons montré. Souvent ces derniers ne sont pas nettoyés régulièrement. Et en raison de cette insalubrité, la plupart des élevages qui travaillent pour l’industrie du luxe émettent des COV (Composés Organiques Volatils)11. Or, ces COV sont cacérogènes pour l’être humain. On en retrouve aux alentours des élevages mais comme il y a des élevages (laitiers, de fourrure, de cuir…) partout en France (métropolitaine) nous y sommes tous et toutes potentiellement soumis.
D’autre part, le traitement aux métaux lourds lors de la fabrication, tout comme le cuir, expose les travailleurs/euses à des produits toxiques.
La fourrure n’est donc ni écologique ni sans risque pour notre santé, celle des éleveurs/euses et tanneurs/euses. Il est grand temps de ne plus en porter ! Quelles actions peut-on mettre en place pour en finir avec la fourrure ou l’atroce face cachée de l’industrie du luxe ?
En 2018 l’association L214 lance une large campagne surnommée #balancetafourrure dans lesquelles des personnalités publiques prennent la parole pour dénoncer cette pratique12. Si tu le souhaites tu peux toujours signer la pétition. C’est un geste simple mais utile. Grâce aux témoignages déjà récoltés les associations de protections des animaux ont pu prouver que 58% des français·es associent la fourrure à la cruauté13.
Voici d’autres actions que tu peux faire :
Nous voici à la fin de cet article sur la fourrure ou l’atroce face cachée de l’industrie du luxe. N’hésite pas à partager cet article autour de toi et à me taguer sur insta. C’est en diffusant au maximum qu’on changera la donne pour les animaux ! Merci de ta lecture 🙂 Si tu veux en savoir plus sur le véganisme de l’habit à l’assiette c’est par ici : Vegranola Academy.
1 https://one-voice.fr/fr/nos-combats/mode/angora/explication.html
2 Ibidem.
3, 13 https://one-voice.fr/fr/nos-combats/mode/fourrure/explication.html
4 https://www.petafrance.com/nos-campagnes/habillement/la-barbarie-du-commerce-de-la-fourrure/
5, 9 https://one-voice.fr/download_data_files/4b_pze3sQuZR4cfa-rEe4w
6 Ibidem
7 https://www.petafrance.com/nos-campagnes/habillement/la-laine-angora-une-torture-pour-les-lapins/
8 https://www.petafrance.com/actualites/le-commerce-choquant-de-la-fourrure-chinoise/
10 https://www.truthaboutfur.com/cycle-de-production/appretage/lappretage-de-la-fourrure/?lang=fr