Mon avis vegan sur les aquariums et zoos : faut-il y aller ?

En été, on constate une augmentation du nombre de visites dans les zoos et les aquariums

Depuis que je suis végane, il est devenu impossible pour moi de fréquenter ce genre de lieux. Pourquoi ? 

Parce qu’ils m’apparaissent cruels, incohérents et dégradants pour tous ces animaux sauvages qui y sont enfermés : lions, zèbres, dauphins, manchots, méduses, perroquets… 

Aujourd’hui je te livre donc mon avis vegan sur les aquariums et zoos : faut-il y aller ?


Mon avis vegan sur les aquariums et zoos : faut-il y aller cet été ? 3 arguments contre

La démarche végane ne consiste pas simplement à arrêter tous produits animaux. Elle s’inscrit  dans une volonté plus vaste de prendre en compte le bien-être animal. Cela passe donc par le fait de ne pas exploiter des êtres sentients à des fins économiques, commerciales ou de consommation. 

Dans cette optique, tous les lieux qui enferment, rendent captifs et malheureux des êtres vivants n’attirent pas les personnes véganes, dans la plupart des cas… ! 

Argument n°1 - Aucun animal sauvage n’est fait pour vivre en captivité (prison artificielle & sentience animale) 

Mon premier argument contre ces lieux est d’abord un argument lié au bien-être animal

Aucun lion, girafe, dauphin, orque, otarie ou gri du Gabon ne sont faits pour vivre en captivité. Dans leur espace de vie naturel par exemple, les dauphins peuvent parcourir jusqu’à 100 km par jour. Dans un micro bassin, on imagine bien le calvaire qu’ils peuvent alors endurer. Lorsqu’on s’intéresse au conditions de vie des animaux captifs, on se rend vite compte que ces lieux ne sont pas adaptés ; et ce quand bien même l’animal y aurait déjà vécu toute sa vie. 

En effet, imagine être enfermé·e dans un espace clos tout au long de ta vie. Aimerais-tu cela, serais-tu heureux/se ? Le confinement nous l’a bien montré : nous ne sommes pas faits pour vivre en cage. Alors pourquoi cela serait-il différent pour les mammifères, reptiles, amphibiens… ? Faut-il vraiment leur infliger une telle peine ?

Mon avis vegan sur les aquariums et zoos est donc plutôt en leur défaveur. Faut-il y aller ? Pour moi, ce premier argument qui relève du bon sens devrait nous y faire réfléchir sérieusement

Argument n°2 - Des conditions de vie cruelles dans les aquariums et delphinariums (requins, dauphins…) 

Aujourd’hui en France, il existe plus de 250 zoos, 3 delphinariums et plus de 35 aquariums/océanariums. Parmi les plus visités : le zoo de Beauval, le parc zoologique de Paris, la réserve Africaine de Sigean… 

On dit souvent que ces lieux accueillent des animaux pour les protéger et les conserver. Mais à quel prix ? De récentes enquêtes menées par One Voice et Peta révèlent l’envers du décors. Généralement, les animaux captifs vivent beaucoup moins longtemps que lorsqu’ils sont libres. Un dauphin sauvage peut atteindre l’âge de 40-70 ans ; dans un delphinarium, c’est la moitié moins

Chez les orques, la captivité entraîne la chute de la nageoire dorsale

Enfin, les mammifères marins et les cétacés ont besoin de vivre dans des espaces à 3 dimensions : la surface, la profondeur et le son. Aucune de ces trois dimensions n’est respectée dans les bassins de zoos, delphinarium et océanariums.

Ce n’est pas un secret : les animaux captifs vivent moins longtemps, sont sujets à davantage de maladies (rénales, obésité etc) et leurs besoins fondamentaux ne sont pas respectés (sentience animale). 

Argument n°3 - Une vision spéciste du vivant assez problématique : ces lieux exploitent les animaux à des fins commerciales   

Les parcs aquatiques et zoologiques ont de moins en moins la côte (et c’est tant mieux 😅). Mais en conséquence, qui dit moins d’argent dit aussi beaucoup moins de moyens pour les animaux

Le coût d’une entrée permet à peine de rembourser les frais engagés par la gestion des parcs et aquariums. Par conséquent, faut-il aller au zoo sachant que l’argent déboursé ne sert ni à la conservation des espèces ni à leur garantir un bien-être véritable et complet ? Mon regard et mon avis vegan sur les aquariums et zoos me pousse à croire que non… et qu’il faut changer notre rapport au vivant

3 préjugés sur les zoos et delphinariums : ma réponse antispéciste 

Parce que l’imaginaire collectif véhicule souvent une image idyllique des zoos et aquariums, j’aimerais battre en brèche certains préjugés. Depuis que je suis petite, on me dit que les zoos protègent les animaux, que les aquariums sont là pour conserver des espèces ou encore que sans le tourisme dans ces lieux, les animaux sauvages seraient en danger car il n’y aurait pas d’argent pour les aider. Voici les 3 plus grands préjugés spécistes que je connaisse et que j’ai pu entendre dans des livres, des émissions ou des proches : 

Préjugé n°1 - Les zoos protègent et sauvegardent les animaux menacés  

Ce préjugé est fondé sur l’idée que la sauvegarde d’une espèce naturelle a la même valeur que la sauvegarde d’une espèce captive

Pour une grande majorité des animaux, la réintroduction est très compliquée. Soit parce que l’animal n’a jamais vécu en liberté, soit parce qu’il a subi tellement de violences que son comportement ne lui permet pas de se réadapter à la vie sauvage (c’est souvent le cas des chimpanzés par exemple). 

De fait, peut-on vraiment compter sur les parcs zoologiques et océanariums pour conserver les espèces ? Le problème n’est-il pas vu à l’envers ? Je veux dire : la priorité ne devrait-elle pas être donnée à la sauvegarde naturelle ? Si c’était le cas des associations de protection comme L214, Seasheperd ou Peta auraient certainement plus de facilité pour conserver et agir encore plus sur le terrain, qu’en penses-tu ?  

D’autant plus lorsqu’on sait que la conservation ne concerne que quelques espèces (pandas géants à Beauval par exemple). 

Et que parfois, la reproduction n’est pas bien contrôlée, de sorte qu’on se retrouve avec des espèces en surplus. On tue alors des animaux, comme ce fut le cas du zoo de Wellington en 2019 qui a tué quatre babouins.   

Préjugé n°2 - Ces lieux sont utiles car ils permettent d’éduquer la population au bien-être animal 

Zoos, aquariums et delphinariums ne sont pas des lieux visant à éduquer mais à divertir. La plupart du temps nous n’allons pas au zoo pour apprendre des choses mais pour notre « plaisir ». 

➡️ De plus, est-ce bien éduquer les enfants que de leur montrer des animaux en cage ? Des animaux exposés qui se donnent parfois en spectacle (delphinariums) ? 

Où se situe la sensibilisation lorsque les animaux sont si éloignés de leur milieu naturel qui ne se comportent plus comme ils le feraient à l’état sauvage ? 

Mon avis vegan sur les aquariums et zoos me fait donc croire que la seule chose apprise lorsqu’on s’y rend, c’est que les animaux y sont profondément malheureux

Préjugé n°3 - Les zoos et aquariums favorisent le tourisme 

Cet argument est 100% spéciste. En effet, il suppose indirectement qu’il est tout à fait légitime d’enfermer des êtres sentients à des fins touristiques et donc financières. Cette croyance repose sur l’idée qu’il existerait une hiérarchie inter-espèces, dont l’homme serait au sommet. Et que, par conséquent, il aurait le plein droit sur le reste du vivant

➡️ Ne peut-on pas favoriser le tourisme d’une manière différente qu’en enfermant des animaux ?

D’autant qu’il a été montré que ces parcs sont pour beaucoup en déficit (donc l’argument touristique n’est pas aussi valable qu’on veut nous le faire croire). Il existe beaucoup d’autres moyens pour favoriser le tourisme comme les musées, les festivals, les monuments…

Qu’en dis-tu ? C’était le top 3 des arguments pro-zoo qui ont bercé mon enfance et ma jeunesse. Et dont j’ai très vite remis en cause la véracité, lorsque je suis devenue végétarienne, puis végane.

Des alternatives aux zoos et delphinariums ? La Tanière zoo-refuge

Si la plupart des parcs et aquariums ne répondent pas à l’éthique végane et anti-spéciste, il existe pour autant des alternatives assez intéressantes. Je te donne mon avis sur ce qu’on appelle les zoos refuges et les parcs engagés

La Tanière située à Nogent-le-Phaye en Eure-et-Loir (28) est un zoo-refuge. C’est à dire qu’au départ, l’objectif des créateurs n’est pas de créer un centre pour divertir les touristes mais pour recueillir des animaux abandonnés (par des zoos parfois !). À mon sens, la finalité est donc très différente d’un parc classique. L’ouverture au public permet d’obtenir quelques fonds pour payer les dépenses liées à la nourriture, manutention etc. La Tanière n’a pas non plus pour objectif (contrairement aux aquariums par exemple) de garder les animaux sur la durée. D’ailleurs, ils ne choisissent pas les êtres qui seront accueillis, cela se fait au gré des besoins

En tant que végane, je trouve cette démarche beaucoup plus respectueuse du vivant, et beaucoup moins hypocrite. La Tanière ne fait aucun bénéfice et cherche à éveiller les consciences et les Gouvernements autour du bien-être animal

Il m’apparait donc évident qu’il est préférable de se rendre dans ce genre de lieux plutôt qu’au Zoo de Beauval ou de La Palmyre…  

Enfin, un peu partout dans le monde, il existe des parcs animaliers dont la finalité n’est ni touristique ni lucrative. C’est le cas du parc français de La Lékédi au Gabon qui a pour vocation de recueillir gorilles, chimpanzés et autres animaux issus du braconnage dans l’optique de les soigner et les accompagner vers une rééducation à la vie sauvage (dans la volonté - toujours, d’être relâchés). L’idée est donc de encourager la biodiversité, et la préservation des espèces animales. 

Ce genre de parc propose des visites aux touristes mais là n’est pas l’objectif premier. La ressource économique du parc ne dépend pas des visites, contrairement aux zoos ou aux aquariums. À mon sens, on est donc là aussi dans une optique très différente qui mérite d’être réfléchie et qui peut faire l’objet de réelles alternatives aux parcs animaliers classiques


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